Le 8 mars n’est pas juste une date sur le calendrier : c’est un jour de révolte, de solidarité et de résistance contre le patriarcat et toutes les oppressions systémiques. Loin d’être une simple célébration, cette journée est un rappel des luttes passées, présentes et à venir pour l’émancipation des femmes et des personnes minorisées.
Une histoire de luttes, pas de récupérations
Les origines du 8 mars sont profondément ancrées dans les mouvements ouvriers et féministes du début du XXe siècle. C’est dans les grèves des ouvrières, les manifestations contre l’exploitation capitaliste et les combats pour des droits fondamentaux qu’est née cette journée internationale. Officiellement reconnue par l’ONU en 1977, elle n’a pourtant rien d’un simple événement institutionnel : elle appartient aux militantes, aux collectifs autonomes et à toutes celleux qui refusent de se plier à un système d’oppression.
Si des avancées ont été obtenues — droit de vote, accès à la contraception, lois contre les violences sexistes et sexuelles —, ces victoires restent fragiles et constamment menacées par des gouvernements réactionnaires et un capitalisme qui instrumentalise la cause féministe à son profit.
Des combats toujours d’actualité
Aujourd’hui encore, les inégalités sont omniprésentes :
- Écarts de salaire et précarité : les femmes et minorités de genre subissent des discriminations systémiques sur le marché du travail, avec des salaires inférieurs, une précarisation accrue et des retraites misérables.
- Violences patriarcales : féminicides, agressions, harcèlement, mutilations génitales, avortement criminalisé… la violence contre les femmes et les minorités de genre est un fléau mondial.
- Contrôle des corps : du droit à l’avortement aux restrictions sur la contraception, en passant par la médicalisation forcée des personnes trans, les institutions cherchent toujours à contrôler nos vies.
- Capitalisme et patriarcat main dans la main : les grandes entreprises récupèrent les luttes féministes pour vendre des produits « empowerment » tout en exploitant des ouvrières sous-payées dans les pays du Sud.
Vers un féminisme révolutionnaire et libertaire
Le féminisme ne peut être séparé des autres luttes : anticapitalisme, antiracisme, lutte contre les frontières, contre les violences d’État et pour l’autogestion. L’égalité ne viendra pas d’un réformisme institutionnel, mais d’une transformation radicale de la société. C’est par l’organisation collective, l’entraide et l’action directe que nous pourrons abolir le patriarcat, le capitalisme et toutes les formes de domination.
Ce que nous pouvons faire dès maintenant
🔥 Soutenir les collectifs féministes autonomes, les caisses de grève et les réseaux de solidarité.
✊ Participer aux manifestations et blocages du 8 mars et des autres journées de lutte.
📢 Sensibiliser et former nos camarades à l’autodéfense féministe et à la lutte contre les oppressions systémiques.
🏴 Expérimenter et construire des alternatives émancipatrices : entraide, habitat collectif, éducation populaire, autogestion…
Le 8 mars, pas de fleurs, mais du feu !
Nous ne voulons ni récupération marchande, ni réformes superficielles. Nous voulons l’abolition des structures oppressives et la construction d’un monde libre, où chacune et chacun peut s’épanouir sans domination.
🔥 Ni dieu, ni maître, ni mari, ni patron ! 🔥